Reprogrammation moteur : pourquoi y a-t-il différents stages ?

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La reprogrammation moteur vise avant tout un gain de puissance et de couple de 10 à 30%. Cette pratique permet également de réduire les émissions polluantes. En effet, le moteur est beaucoup moins sollicité alors que vous roulez au même rythme que d’habitude. Gros plans sur les différents types de stages et sur leur importance.

En quoi consiste une reprogrammation moteur ?

Une voiture équipée d’un moteur à injection intègre généralement un boîtier électronique ou Engine Control Unit (ECU). Ce dernier est communément appelé calculateur. Il comporte un programme assorti d’une série de paramètres qui contribuent à faire tourner le moteur. Vous l’aurez compris, c’est le calculateur qui transmet les directives aux injecteurs en fonction des configurations du programme. Ainsi, si vous optez pour une reprogrammation de moteur, vous boostez sa puissance et améliorez son rendement. Cette opération consiste à modifier les paramètres d’allumage et d’injection en vue d’augmenter la puissance et le couple moteur. Cela implique des connaissances approfondies sur le fonctionnement des moteurs à injection et sur les différents programmes.

Reprogrammation moteur : ce que dit la loi

La législation relative à la reprogrammation moteur reste floue, néanmoins, cette opération n’est pas prohibée. En revanche, l’article R322-8 du Code de la route stipule que la moindre transformation apportée à un véhicule immatriculé implique l’obligation d’actualiser la carte grise. Pour ce faire, vous devrez préparer plusieurs documents dont le Cerfa 13750*05 de demande de certificat d’immatriculation d’un véhicule, mais aussi des justificatifs d’identité et de domicile. Ajoutez-y le certificat d’immatriculation original ainsi que le procès-verbal de réception à titre isolé (RTI). Dans le cadre d’une reprogrammation, le RTI est à retirer auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).

Carte grise

Reprogrammation moteur : qu’entend-on par stages ?

Les termes Stock ou encore Stage sont couramment utilisés pour les voitures de performance. Ils désignent le niveau de reprogrammation moteur ainsi que les manipulations visant à augmenter sa puissance. Ainsi, un véhicule est qualifié de « Stock » lorsqu’aucune modification n’a été opérée sur la cartographie et le moteur. Par contre, le mot « Stage » désigne une voiture ayant subi une reprogrammation moteur. Il convient donc de distinguer les différents niveaux de Stage qui vont de 1 à 4.

Stage 1 : la reprogrammation moteur

La reprogrammation moteur concerne les éléments électriques connectés au boîtier du véhicule. L’objectif est de booster la puissance et le couple afin de gagner en performance. Cette opération est notamment réalisée sur des moteurs dotés de turbo. Même si elle paraît séduisante, cette pratique n’est pas sans risque, d’où la nécessité de réaliser les manipulations sur un banc de puissance. De plus, les modifications s’effectuent via un logiciel. Le Stage 1 consiste à extraire les données ainsi que la cartographie d’origine enregistrée dans le calculateur. Ce processus se fait via un outil de diagnostic ou directement sur le calculateur. Quoi qu’il en soit, les modifications ne risquent pas d’affecter la durée de vie du moteur. À l’issue du Stage 1, votre véhicule gagnera 10 à 40 chevaux.

Stage 2 : la préparation moteur

Le Stage 2 n’est autre qu’une version plus approfondie du Stage 1. Il implique une reprogrammation du calculateur, le remplacement du filtre à air existant par un filtre à air sport. En sus, la ligne d’échappement sera disposée après le catalyseur. Vous pouvez également supprimer la vanne EGR et opérer des modifications au niveau du collecteur et de l’échangeur d’air. Prévoyez aussi un renforcement de l’embrayage, des durites admission/turbo, de l’échangeur d’air, et du dump valve pour mieux supporter le couple.

Stage 3 : la préparation moteur

Le Stage 3 n’est autre qu’une version approfondie du Stage 2. Il implique des modifications plus poussées en termes de reprogrammation du calculateur. N’oubliez pas le passage à un filtre à air sport ainsi que la ligne d’échappement après le catalyseur. Le Stage 3 se résume à l’augmentation de la cylindrée, au montage du kit arbre à cames et au montage d’un turbocompresseur plus performant.

Stage 4 : la préparation moteur

Le Stage 4 va bien au-delà d’une reprogrammation basique. Il est d’ailleurs qualifié de « no limite ». Autrement dit, vous devez vous en remettre aux experts de la reprogrammation. En effet, les modifications peuvent être extrêmes comme par exemple le remplacement des éléments tels que : les pistons, les bielles, les arbres à cames… Les as de la reprogrammation vont même plus loin en remplaçant le moteur.

Une reprogrammation impacte-t-elle la consommation du véhicule ?

À la suite d’une reprogrammation, on constate souvent une baisse de consommation sur un diesel. Vous pouvez espérer des baisses non négligeables allant jusqu’à 2 litres pour 100km. En revanche, la baisse de consommation s’avère moindre sur une essence, qu’elle soit turbocompressée ou atmosphérique. Une reprogrammation à l’E85 Flexfuel réduit de 3 fois les dépenses en carburant. Néanmoins, il faudra prévoir une augmentation de près d’un litre pour 100km.

Reprogrammation moteur : quels sont les avantages ?

Le premier avantage qui résulte d’une reprogrammation moteur est l’augmentation de la puissance. Les performances du véhicule se voient améliorées puisque le carburant arrive plus rapidement au moteur. Il ne faut pas non plus ignorer la réduction de la consommation qu’implique une reprogrammation moteur. Les modifications impactent en effet la qualité de combustion du carburant durant l’accélération.

Il faut également savoir qu’une reprogrammation moteur ne nécessite pas d’intervention mécanique. En d’autres termes, le changement de moteur n’est pas toujours nécessaire. En outre, vous avez la possibilité de personnaliser votre véhicule au gré de vos envies. Veillez toutefois à demander l’avis des experts avant de réaliser des transformations drastiques.

Quelles sont les étapes d’une reprogrammation moteur ?

Une reprogrammation moteur débute par un diagnostic en vue de contrôler les codes défauts de la voiture. S’ensuit l’extraction des données du boîtier pour réaliser une reprogrammation sur mesure à l’aide d’une valise diagnostic voiture professionnelle. Dans le cas où le calculateur est verrouillé, les experts interviennent directement sur la platine. À noter que la puissance et le couple du véhicule seront mesurés avant d’opérer la reprogrammation du calculateur.

L’étape suivante consiste à modifier la cartographie moteur via un ordinateur. Cela implique des modifications au niveau des limiteurs de couple, du limiteur pression et du limiteur de fumées. Une fois l’intervention électronique terminée, les experts mesurent la puissance ainsi que le couple du véhicule. Vous constaterez alors les gains en puissance et en performance.

Diagnostic de reprogrammation moteur

Reprogrammation moteur : que faut-il prévoir en cas de revente ?

Dans la plupart des cas, un retour aux paramètres d’origine du calculateur est recommandé si vous avez prévu de revendre votre voiture. Ne vous inquiétez pas, cette opération prend quelques minutes. Cette précaution s’avère nécessaire pour éviter les risques de casse moteur, entrainant l’annulation de la vente. Dans ce cas de figure, les tribunaux retiennent un défaut de conformité. Par ailleurs, si le retour aux paramètres d’origine n’est pas à l’ordre du jour, il vous incombe de signaler les modifications au futur acquéreur. En cas d’omission, vous vous rendez coupable de faux et d’usage de faux.

Reprogrammation moteur à l’éthanol : que faut-il retenir ?

Une reprogrammation moteur à l’éthanol engendre un gain de performance et une réduction des dépenses en carburant. L’E85 vous permet de rouler moins cher. Pour ce faire, il convient de modifier la cartographie du calculateur. Notez toutefois qu’une telle modification fait systématiquement sauter la garantie constructeur. De ce fait, vous devrez payer de votre poche les éventuelles réparations. Le mieux serait de consulter des professionnels de la reprogrammation moteur avant d’opérer la moindre transformation. Ces experts sauront vous conseiller sur les modifications possibles en fonction du type de véhicule. Ils vous diront aussi si une reprogrammation moteur à l’éthanol est possible. Il ne faut pas oublier que cette pratique n’est plus réservée aux sportives ou aux supercars.

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